Gojira, des jeux olympiques aux grammy awards : mon avis
12 février 2025
Félicitations à Gojira pour leur performance lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 et pour leur victoire aux Grammy Awards avec “Mea Culpa (Ah! Ça ira!)”.
Cependant, l’intégration du metal dans des événements grand public tels que les Jeux Olympiques soulève des questions. Mon positivisme sur la question s'arrêtera là : bravo pour la prestation et peut-être faire découvrir le metal...
Par exemple, interpréter une chanson sur la révolution pour célébrer la liberté d’expression et le libéralisme (au sens anglo-saxon du terme) dans un contexte où les libertés individuelles sont perçues comme de plus en plus restreintes et les taxes en hausse pour financer l'État et ses conneries (oui pas les hopitaux, les pompiers, la police, ni les écoles...) peut sembler paradoxal (Louis XVI aurait-il perdu la tête ?)...
Wow, je suis rebelle, je suis révolutionnaire, j'emmerde le Roi !
Là, ce n'est pas une critique contre Gojira mais contre le coquin qui s'encanaille de la puissance du metal et de sa rebellion à la force de la ginger beer ! La canaille qui de son retour de Bali, où elle est allée se ressourcer, est enfin prête à sauver le monde ! Ne te fâche pas, j'aime moi aussi manger vegan ou boire une IPA, mais tu saisis bien mon cliché, non ? Tant pis...
Cette initiative pourrait être perçue comme une instrumentalisation politique du metal, plutôt qu’une célébration authentique de sa culture. En tout cas, c'est mon avis. Le metal a toujours été un espace inclusif, rassemblant des individus de tous horizons autour d’une passion commune, sans distinction, sans s'en revendiquer. Toutefois, il m'est préoccupant de constater une volonté de transformer ce genre en un outil de promotion politique ou sociétale.
La cérémonie des JO dans son ensemble était sur le thème du progressime : reprise de la Cène, Garde Républicaine qui twerke... Je ne suis pas là pour juger si c'est bien ou pas (bon ok, je n'aime pas), mais par la force des choses l'intégration du metal dans le lot, l'inclut dans le thème. Syllogisme basique de ma part mais quand même...
Bien que le metal ne soit pas totalement apolitique : avec des groupes très engagés à gauche comme Tagada Jones ou Lofofora et des groupes très engagés à droite comme Peste Noir ou Elitism... D'ailleurs, je me passerais bien des paroles de ces 4 groupes.
"Récompensé dimanche dernier d’un Grammy Award de la meilleure prestation métal de l’année pour son fameux « Mea Culpa (Ah ça ira !) » à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, le groupe français Gojira entre une deuxième fois dans l’Histoire ! Souvenez-vous, le 26 juillet 2024, Gojira suspendu sur les toits de la Conciergerie : c’était la toute première formation de métal invitée à se produire lors d'une cérémonie d'ouverture des JO ! Devant plus d’un milliard de personnes ! Alors, après 40 ans d’existence à la marge : le heavy métal, devient-il enfin fréquentable ?" Source France Inter
Dans ce podcast de France Inter, toutes mes interrogations qui vont bien au-delà de la musique sont confirmées en quelques paroles, voyons cela en quelques points.
- "à part Donald Trump qui s'est exprimé sur le sujet en disant que c'était un scandale", (le bien, le mal, le bon, la brute, le truand...)
- "Korn a ouvert pour Gojira", (effet Roadrunner Records, peut-être, non?)
- "je suis très fier de ce tableau... symboliquement, politiquement...", (aha)
- "ça acte sur le plan de l'identité nationale : le metal et Aya Nakamura", (oho)
- "une sensibilité écologique très forte", (le blackeux aime la nature, souvent plus que l'humain, mais pourtant ce n'est jamais mis en avant...)
- "engagement politique de Gojira, engagement écologique de Gojira", (we understood)
- "il faut que ça bouge", (ça s'encannaille)
- "je ne vais voir que du rap et du metal" (ok, ok...)
- "jeune, homme.. et hétéro" (ah, on y vient)
- "toute l'histoire du metal, c'est une déconstruction" (oui, c'est ouvert comme culture, mais pitié...)
- "j'ai commencé à la MJC".....
Bref, le metal est un genre qui regroupe des gens de tout bord sans distinction et unis par une passion commune : mais on sent bien l'envie d'en faire un fer de lance... Un faire-valoir... Et là, je ne prends que cet article car il y a moult exemples.
Parallèlement, je vais parler de la culture gothique, initialement centrée sur la musique et accueillant toutes les diversités sans en faire un argument commercial, semble aujourd’hui être influencée par des courants idéologiques, au risque de dénaturer son essence. Aujourd'hui, le goth à saveur "woke" est en force. Vous avez même du ghetto goth, qui serait plus une fétichisation en mode "ghetto goth bitch" pour le grand plaisir des rappeurs US. Quid d'une contre-culture sur fond musicale mais bon cela génère du cash sur Insta et OF...
Le groupe est originaire des Landes et nous évoquons très souvent l'exploit de son export aux Etats-Unis (dont les Grammy). Alors, ils le méritent pour la qualité de leur son et de leur travail mais ce ne sont pas non plus des pauvres mecs paumés du fin fond des Landes :
"Ce n'était pas un coup de tête de s'installer aux Etats-Unis mais notre maman était née aux Etats-Unis et nous avons la double nationalité avec mon frère. Nous y avons de la famille. C'était aussi une façon de se rapprocher de tous nos partenaires (management, maison de disques, avocat) qui sont aux Etats-Unis", indique le chanteur. Source RTBF Actu en 2016
Quand tu as la nationalité américaine et accès à l'eco-système du metal US, ça aide ! Attention les mecs sont super bons mais il ne faut pas occulter la force de frappe américaine et ses réseaux d'influence derrière.
Par contre ce qui est excellent de leur part, c'est de se servir de cet avantage pour valoriser la scène metal française !
Bref, tout ça pour dire que le choix du groupe n'est pas innocent par de multiples critères : le talent inclus. Il ne faut pas chercher à me faire dire ce que je ne dis et ne pense pas.
Oui, je ne suis pas fan du groupe mais je n'ai rien à dire concernant leur musique ni leur prestation scennique : la preuve aux JO, ils furent brillants. Je voulais quand même faire un parenthèse là-dessus.
La reconnaissance du metal sur des vitrines internationales peut être vue comme une avancée, mais il faut rester vigilant face aux tentatives de récupération politique et sociétale qui pourraient altérer l’authenticité et l’indépendance de cette culture... Rien n'est innocent en ce bas monde !
Pour restructurer ma pensée :
1- Le metal n'a pas besoin du progressisme médiatique et hypocrite pour exister (cela fait assez longtemps que j'explique à mes camarades à droite du Rubicon qu'un style alternatif ou des cheveux bleus ne sont pas forcement un bulletin de vote LFI).
2- Cet engoument soudain me fait penser aux aristocrates bordelais (ville où je vis) qui se checkent à coup de wesh, qui s'ambiancent sur du JUL mais qui refusent de se meler à la populace en sortant du Triangle d'or. Mais si, mais si, ça vient au Hellfest, ça saute partout mais ne veut pas être associer aux metalleux car ça équivaut presque aux rednecks français...
3- Gojira, Gojira, on dirait qu'il n'existe que ce groupe en France. Oui, ils sont talentueux mais nous savons bien que cela ne fait pas tout surtout dans le monde du metal... J'ai lu dans un article qu'il aurait révolutionné le genre en melangeant metal et classique...
Cependant, l’intégration du metal dans des événements grand public tels que les Jeux Olympiques soulève des questions. Mon positivisme sur la question s'arrêtera là : bravo pour la prestation et peut-être faire découvrir le metal...
Le metal : un genre muscial libre et ouvert...
Le metal, par essence, est un genre musical qui prône l’indépendance et la diversité, sans nécessiter une validation institutionnelle. Le voir associé à des manifestations officielles peut donner l’impression d’une tentative de récupération politique.Par exemple, interpréter une chanson sur la révolution pour célébrer la liberté d’expression et le libéralisme (au sens anglo-saxon du terme) dans un contexte où les libertés individuelles sont perçues comme de plus en plus restreintes et les taxes en hausse pour financer l'État et ses conneries (oui pas les hopitaux, les pompiers, la police, ni les écoles...) peut sembler paradoxal (Louis XVI aurait-il perdu la tête ?)...
Wow, je suis rebelle, je suis révolutionnaire, j'emmerde le Roi !
Là, ce n'est pas une critique contre Gojira mais contre le coquin qui s'encanaille de la puissance du metal et de sa rebellion à la force de la ginger beer ! La canaille qui de son retour de Bali, où elle est allée se ressourcer, est enfin prête à sauver le monde ! Ne te fâche pas, j'aime moi aussi manger vegan ou boire une IPA, mais tu saisis bien mon cliché, non ? Tant pis...
Cette initiative pourrait être perçue comme une instrumentalisation politique du metal, plutôt qu’une célébration authentique de sa culture. En tout cas, c'est mon avis. Le metal a toujours été un espace inclusif, rassemblant des individus de tous horizons autour d’une passion commune, sans distinction, sans s'en revendiquer. Toutefois, il m'est préoccupant de constater une volonté de transformer ce genre en un outil de promotion politique ou sociétale.
La cérémonie des JO dans son ensemble était sur le thème du progressime : reprise de la Cène, Garde Républicaine qui twerke... Je ne suis pas là pour juger si c'est bien ou pas (bon ok, je n'aime pas), mais par la force des choses l'intégration du metal dans le lot, l'inclut dans le thème. Syllogisme basique de ma part mais quand même...
Bien que le metal ne soit pas totalement apolitique : avec des groupes très engagés à gauche comme Tagada Jones ou Lofofora et des groupes très engagés à droite comme Peste Noir ou Elitism... D'ailleurs, je me passerais bien des paroles de ces 4 groupes.
Assez d'accord avec Maxwell pour cette fois...
Quand France Inter valide ma pensée sur "l'engoument metal"
"Récompensé dimanche dernier d’un Grammy Award de la meilleure prestation métal de l’année pour son fameux « Mea Culpa (Ah ça ira !) » à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, le groupe français Gojira entre une deuxième fois dans l’Histoire ! Souvenez-vous, le 26 juillet 2024, Gojira suspendu sur les toits de la Conciergerie : c’était la toute première formation de métal invitée à se produire lors d'une cérémonie d'ouverture des JO ! Devant plus d’un milliard de personnes ! Alors, après 40 ans d’existence à la marge : le heavy métal, devient-il enfin fréquentable ?" Source France Inter
Dans ce podcast de France Inter, toutes mes interrogations qui vont bien au-delà de la musique sont confirmées en quelques paroles, voyons cela en quelques points.
- "à part Donald Trump qui s'est exprimé sur le sujet en disant que c'était un scandale", (le bien, le mal, le bon, la brute, le truand...)
- "Korn a ouvert pour Gojira", (effet Roadrunner Records, peut-être, non?)
- "je suis très fier de ce tableau... symboliquement, politiquement...", (aha)
- "ça acte sur le plan de l'identité nationale : le metal et Aya Nakamura", (oho)
- "une sensibilité écologique très forte", (le blackeux aime la nature, souvent plus que l'humain, mais pourtant ce n'est jamais mis en avant...)
- "engagement politique de Gojira, engagement écologique de Gojira", (we understood)
- "il faut que ça bouge", (ça s'encannaille)
- "je ne vais voir que du rap et du metal" (ok, ok...)
- "jeune, homme.. et hétéro" (ah, on y vient)
- "toute l'histoire du metal, c'est une déconstruction" (oui, c'est ouvert comme culture, mais pitié...)
- "j'ai commencé à la MJC".....
Bref, le metal est un genre qui regroupe des gens de tout bord sans distinction et unis par une passion commune : mais on sent bien l'envie d'en faire un fer de lance... Un faire-valoir... Et là, je ne prends que cet article car il y a moult exemples.
Parallèlement, je vais parler de la culture gothique, initialement centrée sur la musique et accueillant toutes les diversités sans en faire un argument commercial, semble aujourd’hui être influencée par des courants idéologiques, au risque de dénaturer son essence. Aujourd'hui, le goth à saveur "woke" est en force. Vous avez même du ghetto goth, qui serait plus une fétichisation en mode "ghetto goth bitch" pour le grand plaisir des rappeurs US. Quid d'une contre-culture sur fond musicale mais bon cela génère du cash sur Insta et OF...
Gojira, le plus américain des groupes français !
Le choix de Gojira n'est pas non plus innocent. Alors, oui, ils jouent très bien, ils ont une renommé mondiale, et ils regroupent beaucoup beaucoup beaucoup de monde autour de leur musique. Encore une fois, la prestation était folle et elle mérite toutes les récompenses. Mais je tiens à aller au boût de ma réflexion sur pourquoi tout d'un coup : ça s'excite sur le metal et pourquoi eux (le tout Gojira ne date pas seulement des JO : le petit journal, quotidien...).Le groupe est originaire des Landes et nous évoquons très souvent l'exploit de son export aux Etats-Unis (dont les Grammy). Alors, ils le méritent pour la qualité de leur son et de leur travail mais ce ne sont pas non plus des pauvres mecs paumés du fin fond des Landes :
"Ce n'était pas un coup de tête de s'installer aux Etats-Unis mais notre maman était née aux Etats-Unis et nous avons la double nationalité avec mon frère. Nous y avons de la famille. C'était aussi une façon de se rapprocher de tous nos partenaires (management, maison de disques, avocat) qui sont aux Etats-Unis", indique le chanteur. Source RTBF Actu en 2016
Quand tu as la nationalité américaine et accès à l'eco-système du metal US, ça aide ! Attention les mecs sont super bons mais il ne faut pas occulter la force de frappe américaine et ses réseaux d'influence derrière.
Par contre ce qui est excellent de leur part, c'est de se servir de cet avantage pour valoriser la scène metal française !
Bref, tout ça pour dire que le choix du groupe n'est pas innocent par de multiples critères : le talent inclus. Il ne faut pas chercher à me faire dire ce que je ne dis et ne pense pas.
Oui, je ne suis pas fan du groupe mais je n'ai rien à dire concernant leur musique ni leur prestation scennique : la preuve aux JO, ils furent brillants. Je voulais quand même faire un parenthèse là-dessus.
La reconnaissance du metal sur des vitrines internationales peut être vue comme une avancée, mais il faut rester vigilant face aux tentatives de récupération politique et sociétale qui pourraient altérer l’authenticité et l’indépendance de cette culture... Rien n'est innocent en ce bas monde !
Pour restructurer ma pensée :
1- Le metal n'a pas besoin du progressisme médiatique et hypocrite pour exister (cela fait assez longtemps que j'explique à mes camarades à droite du Rubicon qu'un style alternatif ou des cheveux bleus ne sont pas forcement un bulletin de vote LFI).
2- Cet engoument soudain me fait penser aux aristocrates bordelais (ville où je vis) qui se checkent à coup de wesh, qui s'ambiancent sur du JUL mais qui refusent de se meler à la populace en sortant du Triangle d'or. Mais si, mais si, ça vient au Hellfest, ça saute partout mais ne veut pas être associer aux metalleux car ça équivaut presque aux rednecks français...
3- Gojira, Gojira, on dirait qu'il n'existe que ce groupe en France. Oui, ils sont talentueux mais nous savons bien que cela ne fait pas tout surtout dans le monde du metal... J'ai lu dans un article qu'il aurait révolutionné le genre en melangeant metal et classique...
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